Phyllis Webstad, Secwepemc du Nord (Shuswap), est à l’origine du symbole du chandail orange. En 1973, Phyllis avait six ans. Elle demeurait avec sa grand-mère sur la réserve Dog Creek. Comme sa grand-mère et sa mère avant elle, elle fut envoyée dans un pensionnat autochtone.  Pour débuter l’école, sa grand-mère lui avait acheté un chandail orange vif, lacé sur le devant. Phyllis en était fière, tout comme elle était fière de commencer l’école… Malheureusement, dès son arrivée au pensionnat, elle et les autres enfants sont déshabillés et forcés de mettre des vêtements différents. Son chandail orange ne lui a jamais été remis…

Ce qu’elle mentionnera lors d’un événement à Williams Lake, en mai 2013, première apparition du chandail orange comme symbole des souffrances des peuples autochtones causées par les pensionnats, de 1830 aux années 1990 :

« Je ne comprenais pas pourquoi ils ne me le redonnaient pas, il était à moi ! La couleur orange m’a toujours rappelée que mes sentiments n’ont pas d’importance, que personne ne se soucie de moi et que je suis qu’une vaut rien. Nous étions tous des petits enfants en pleurs et personne ne s’en souciait. »

Cet événement a mené à la création de la Journée annuelle du chandail orange du 30 septembre comme moyen de commémoration, d’enseignement et de guérison.

En juin 2021, le gouvernement fédéral a déclaré le 30 septembre un jour férié national pour coïncider avec la Journée du chandail orange. Le projet de loi instaure cette journée comme étant la Journée nationale pour la vérité et la réconciliation.

Au Collège Laflèche, nous utilisons l’appellation « Journée du chandail orange » pour commémorer l’origine de celle-ci et en reconnaissance de sa symbolique.